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  • Photo du rédacteuritstheroxycherry

“L’excellence au service d’une profession”


Que serait une Nuit de l’Hôtellerie sans Ecole Hôtelière de Genève (EHG) ? Nous avons rencontré Monsieur Alain Brunier, directeur de l’EHG. Il nous transmet sa passion pour l’hôtellerie et son enthousiasme à former des étudiants qui excelleront demain dans les plus beaux établissements aux quatre coins de la planète.

Monsieur Brunier, parlez-nous de l’Ecole Hôtelière de Genève et de sa devise “L’excellence au service d’une profession” ?

L’Ecole Hôtelière de Genève (EHG) est une école centenaire, qui paradoxalement a ouvert ses portes à Neuchâtel en 1914, pour ensuite venir s’installer en terre genevoise en 1951. A l’origine, c’était une école de cafetiers et restaurateurs, aujourd’hui c’est une école supérieure qui forme des généralistes. La formation dure 3 ans, en alternance 3 semestres à l’école et 3 semestres en stage. Nous formons environ 300 étudiants par année, dont 150 sont en stage tous les 6 mois pendant que l’autre moitié est à l’école, puis cela s’inverse. Nous avons donc 2 rentrées par année, en avril et en octobre.

C’est une école très encadrée, puisque nous avons 150 étudiants en permanence sur site et environ 90 collaborateurs pour les encadrer.

Nous avons également des établissements par application: le restaurant de l’école “Le Vieux Bois”, un hôtel d’application en ville qui compte 90 chambres, un restaurant d’application à Chambésy “L’Auberge”, et enfin nous avons repris l’année dernière l’espace restauration du Musée Ariana.

L’idée qui sous tend derrière cette mosaïque d’établissements, c’est de mettre les étudiants en situation pendant leur formation et face à de vrais clients. Ils peuvent ainsi découvrir tous les métiers de la restauration et de l’hôtellerie. Dans ces établissements d’application, les étudiants sont encadrés par des professionnels.

Nous leur donnons toutes les facettes du métier pour que les jeunes apprennent à faire du service, du housekeeping, de la réception, mais aussi de la comptabilité, de la gestion financière, de la direction et gestion d’entreprise, du sales marketing, des ressources humaines, du droit, du civisme, et de l’anglais, de l’allemand et du français.

C’est une école qui fait de l’excellence son but et sa vocation. Ce sont des métiers tournés sur le détail, où la relation humaine prend tout son sens. Nous allons étudier bien-sûr le savoir-faire, à l’aide de techniques et d’outils, mais nous insistons également beaucoup sur le savoir-être, le comportement et l’attitude.

Nous sommes tous des professionnels au service de la formation et nous transmettons une passion, un enthousiasme. Ce n’est pas un métier qui se fait par défaut. C’est un métier dans lequel il faut absolument trouver son épanouissement professionnel.

C’est un métier dans lequel il faut absolument trouver son épanouissement professionnel.

L’Ecole Hôtelière de Genève est classée parmi les 10 meilleures écoles hôtelières du monde depuis 2011. A quoi pensez-vous que cela est dû ?

Je pense que cela est dû à la qualité du travail qui est fourni, à la qualité des stagiaires et des diplômés qui sortent de l’école. C’est vrai que nous étions une école relativement peu connue sur l’international, mais nous nous sommes développer. Nous avons à présent des diplômés et stagiaires sur les 5 continents et cela participe au rayonnement de l’école. Et puis aussi, le fait que nous soyons une petite structure avec une équipe d’encadrement qui est constituée que de professionnels avec des carrières avérées. Nous formons les jeunes de manière à ce qu’ils soient performants de suite.

Quelles sont les qualités requises pour exceller dans les métiers de l’hôtellerie ?

Avoir envie de faire plaisir, aimer les gens, être disponible et être doté d’une bonne condition physique et nerveuse ! Ce sont des métiers exigeants et des métiers de passion. Il faut être passionné, il faut vouloir bouger, parce qu’un hôtelier fait rarement sa carrière dans le même établissement. Donc en général, ce sont des métiers de nomades, on voyage beaucoup. Il faut aimer la vie !

Comment voyez-vous l’hôtellerie de demain ?

L’hôtellerie de demain, elle évolue. Les attentes de la clientèle, les nouvelles technologies, les modes de fonctionnement évoluent. Le client ne réserve plus une année à l’avance, il réserve au dernier moment. Il y a une volatilité qui est forte, de même que la concurrence.

Il est maintenant moins cher de passer une semaine de vacances à Marrakech plutôt qu’à Verbier. C’est vrai que les gens sont en permanence sollicités pour partir et bouger, il faut que les hôteliers s’adaptent, tant au niveau des structures d’accueil, qu’au niveau de la restauration. Le client ne veut plus manger comme il mangeait il y a 10 ans. Il ne veut plus des animations comme on le faisait, ou a contrario, il veut des animations alors qu’on ne le faisait pas. Il veut vivre une expérience. Donc c’est à nous de nous adapter aussi. C’est sur le détail que la différence se fera et sur la notion de l’accueil.

Le client veut vivre une expérience !

Pourquoi faut-il absolument participer à La Nuit de l’Hôtellerie ?

Pour l’EHG, pour 2 raisons évidentes: d’abord nous sommes genevois et nous formons des futurs hôteliers. Nous avons des relations privilégiés avec les établissements hôteliers de Genève. Dans chaque hôtel genevois, nous trouvons des stagiaires ou des diplômés de l’école. Et bien sûr cela fait sens: en tant qu’École Hôtelière de Genève, nous devions être présents à cette première Nuit de l’Hôtellerie genevoise ! Les collaborateurs et les étudiants seront impliqués lors de cette soirée.

Et pour les citoyens de Genève, ils passent tous les jours devant un bel établissement mais ne savent pas forcément ce qu’il y a derrière. J’espère qu’ils auront la curiosité de le découvrir ! C’est l’occasion rêvée d’aller vivre un établissement de l’intérieur à des prix qui sont très favorables. Les locaux ne vont pas dans les hôtels. D’ailleurs, les hôteliers l’ont bien compris puisque leurs restaurants sont souvent ouverts sur l’extérieur directement afin d’attirer la clientèle locale. On a un parc hôtelier absolument extraordinaire à Genève, les genevois n’en sont pas forcément conscients et c’est l’occasion pour eux d’aller les visiter et humer l’ambiance de ces belles maisons qui participent à l’histoire et à la vie économique et sociale de Genève.

Au-delà des tarifs préférentiels, le public pourra aller à la rencontre des acteurs de l’hôtellerie, découvrir les différents métiers et poser des questions. En tant que partenaire, qu’est-ce que l’EHG souhaite enseigner et transmettre au public ?

Tout ce qui valorise nos métiers est bon à prendre. A partir du moment où nous faisons une immersion dans les établissements et que nous pouvons nous rendre compte de qui fait quoi dans un hôtel c’est une bonne chose. Parce que les gens ignorent la foultitude de métiers qui cohabitent dans un hôtel. On peut être en contact clientèle, mais on a aussi besoin d’un comptable, comme de ressources humaines. Il y a des métiers qui sont sur le devant de la scène et d’autres dans les coulisses. Beaucoup de postes cohabitent, et ça c’est merveilleux ! Il ne faut pas que le public hésite à découvrir ces métiers lors de la Nuit de l’Hôtellerie et à poser des questions, afin de se rendre compte des différentes facettes des métiers de l’hôtellerie. Cela pourra aussi créer des vocations parmi les jeunes !

Le mot de la fin ?

Je me réjouis ! C’est la première Nuit de l’Hôtellerie mais j’espère qu’il y en aura plein d’autres. Et j’espère que les genevois vont suivre cette belle initiative. Les genevois doivent savoir que c’est une belle opportunité pour eux mais également pour l’hôtellerie. C’est l’occasion pour les établissements de se montrer sous leurs meilleurs atouts. Et il n’en manque pas !

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